Le juge des référés ne contrôle pas la validité de la signature d’un marché

  • 25/04/2006
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« Considérant qu’en vertu de ces dispositions [article L. 551-1 du code de justice administrative], la SOCIETE LES COMPAGNONS PAVEURS a demandé au magistrat délégué par le président du tribunal administratif de Montpellier d’enjoindre à la ville de Nîmes de refaire une nouvelle procédure d’appel d’offres ouvert pour la passation, dans le cadre du réaménagement de l’espace public Arènes-Esplanade-Feuchères, du marché portant sur le lot n° 2 pour la fourniture et l’exécution de travaux de dallage, béton, revêtement pierre, mobilier urbain et serrurerie ; qu’il résulte de l’instruction qu’après le rejet de cette demande par une ordonnance en date du 7 juin 2005, la ville de Nîmes a achevé la procédure de passation du contrat qui a été signé le 5 juillet 2005 ; qu’il n’appartient pas au juge des référés, saisi en application des dispositions précitées de l’article L. 551-1 du code de justice administrative, de contrôler la validité d’une telle signature ; que si la société requérante soutient que d’une part, le marché comporterait des contradictions sur la date de sa signature et sur le montant des travaux et que d’autre part, les pages de l’acte d’engagement n’auraient pas été paraphées par les parties, ces circonstances, à les supposer établies, ne suffisent pas à faire regarder la signature du contrat comme inexistante ; Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède que les conclusions de la SOCIETE LES COMPAGNONS PAVEURS tendant à ce que le Conseil d’Etat annule l’ordonnance précitée du magistrat délégué par le président du tribunal administratif de Montpellier sont devenues sans objet. »

Conseil d'État, 27 mars 2006, n° 282035, Société anonyme des compagnons paveurs
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