La lettre d'achatpublic.info n°557

  • 11/09/2015
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Plus belle la commande publiqueSaison 2, épisode 8. Dans le bureau de la commande publique de la mairie de Picherade-sur-Mer retentit soudain un air martial. « Aux cris de mort et de pillages, des méchants s'étaient rassemblés, mais notre énergique courage, loin de nous les a refoulés ». « Qu'est-ce qui t'arrive ? T'es devenu ouf ? », demande  Jérôme Mouin-Dizant à son collègue Thomas Gréhagré en train de s'égosiller. « Nan, je répète la Brabançonne. Tu as oublié que je fais partie de la chorale municipale ? Aujourd'hui, on accueille la délégation de la commune belge de Wloodezee-Sainte Oranne avec qui on est jumelé. Tu t'es pas demandé pourquoi on avait du hochepot et du Rince-Cochon en bouteille à la cantine ce midi ? D'ailleurs, notre homologue des marchés, Léopold-Baudoin Aankoop, vient nous rendre visite tout à l'heure. » « Super, je lui demanderai si leur gouvernement a aussi lancé un programme baptisé dites-le nous... une fois », glousse l'acheteur féru de simplification. « C'est malin, espèce de zinneke, j'espère que tu prendras des Gand quand tu t'adresseras à lui, sinon gare à l'incident diplomatique. Dans ce cas, il faudra que j'appelle le RMA des Affaires étrangères à la rescousse (lire notre invité du jeudi) », prévient Thomas Gréhagré. « Tu crois qu'ils pratiquent les enchères inversées dans le plat pays ? Parce que pour la CNAV, ça a été Mons et merveilles, 20 000 euros de gain par an pour des enveloppes (lire notre article) », poursuit le calembouriste. « De plus en plus drôle. Tu devrais plutôt lui demander si un avocat peut faire de la sous-traitance. Parce que chez nous, c'est Tintin ! (lire notre article). » « En tout cas, de ce côté-ci de la frontière, on pourra bientôt utiliser la formule " je me réserve le droit de négocier ".Anvers et contre tout (lire notre article). Tiens, si on lui lisait la planche d'Alain Ménéménis sur Béziers ? C'est quasiment du Magritte (lire la chronique) », enchaîne, hilare, Jérôme Mouin-Dizant. « Chut, tais-toi, mon coeur a bringuebalé, je viens de voir passer dans le couloir la Mathilde, l'adjointe du directeur de cabinet, revenue de son congé de maternité. Une maudite vipère celle-là. Je crois vraiment le temps venu d'aller prier pour notre salut… » Bon allez, c'est la Panne d'inspiration. Fin de ce spécial dédicace à tous nos fidèles lecteurs d'Outre-Quiévrain, en particulier la présidente de notre fan-club bruxellois, dont le patronyme est indéfectiblement lié à Stalingrad (elle se reconnaîtra). Je file, je passe le week-end à Zuydcoote. A la semaine prochaine, peut-être.

Jean-Marc Binot