La lettre d'achatpublic.info n°444

  • 01/03/2013
partager :

Indignez-vous contre la dictature du prix le plus bas. Tel est en résumé, et pour emprunter la formule devenue célèbre à feu Stéphane Hessel, le message de notre invité de la semaine, le député de la Lozère Pierre Morel A L’Huissier. Ce défenseur de la proposition de loi encadrant les avenants lutte contre la pondération du prix à 50%. Il invite à la résistance pour ne pas céder à l’envoûtant, mais non moins pernicieux, chant des sirènes du moins-disant, capable de mener le vaisseau public et les acheteurs à bord vers les écueils d’un marché mal exécuté et finalement plus coûteux (lire l’invité du jeudi). En cette période de disette économique, le prix devient un combat, et le deuxième acte d’Aida, revue d’effectifs des bonnes pratiques des opérateurs de l’Etat dans le domaine des achats, a montré plusieurs opérateurs en faction pour collaborer à l’élaboration d’une base de prix (lire notre article). Le ministère de la Justice peut crier victoire. Il a remporté une belle bataille qui restera peut-être inscrite dans les livres d’histoire : le conseil d’Etat a admis qu’un pouvoir adjudicateur peut limiter le nombre de lots d’un candidat un marché, à condition de l’indiquer dans les documents de la consultation. Il s’agit alors d’une modalité d’attribution des lots et non d’un critère de jugement des offres (lire notre article). La lutte n’est en revanche pas terminée pour le réseau des CCI, accusé d’avoir dégoupillé à tort le dialogue compétitif. Son adversaire estime que son marché de prestations d’assurance collective pour les collaborateurs du réseau des CCI n’est pas complexe et ne justifie pas le recours à cette procédure. La balle est dans le camp des Sages du Palais Royal. Ils vont devoir pour la première fois passer en revue les conditions de recours au dialogue compétitif (lire notre article). Cet édito touche à sa fin, et malgré son (relatif) sérieux, en cette période de vacances, je n’aurais qu’une chose à dire : amusez-vous !