La lettre d'achatpublic.info n°537

  • 20/03/2015
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Technique de sélection des offres pour le moins écliptique, le chantier masqué est au zénith. Un juge administratif vient en effet de le mettre définitivement sur orbite, en validant un critère prix, pondéré à 50%, apprécié sur la base de trois détails quantitatifs fictifs (lire notre article). « Ça m'a déclenché un truc », a commenté Jack Lahalle - le Roger Lanzac de la commande publique, ardent défenseur du pichet de l'amitié -, pourtant récemment handicapé par une distension du muscle soléaire. Interpellée par le fait que seuls 30% des entreprises qui retirent un DCE déposent finalement une offre, la communauté d'agglomération du centre Martinique a mené l'enquête pour en comprendre les raisons. Une exploration de la face cachée des marchés publics en quelque sorte (lire notre article). Désormais placé directement sous l'autorité du secrétaire général de Bercy, Laurent Denoux ne marchera plus à l'ombre du SAE. Le RMA des Finances, qui en connaît un rayon, est actuellement en train de mettre en place une nouvelle organisation des achats (lire notre invité du jeudi). Saisie par le Sénat, la Cour des comptes vient de rendre un rapport saignant sur l'utilisation des consultants par l'Etat : « l'achat de prestations de conseil souffre encore d'un manque de professionnalisme dans l'administration », avec un choix de prestataires qui mériterait d'être un peu plus diversifié, une définition du besoin approximative, l'absence de programmation, une coopération interministérielle déficiente, sans compter nombre de contrats conclus de gré à gré. En résumé, un vrai missile sol-air (lire notre article). Voilà une nouvelle qui pourrait réchauffer - au photovoltaïque - le cœur des acheteurs. La société de financement de la transition énergétique (SFTE) souhaite accorder aux personnes publiques des prêts garantis à des taux très bas pour financer les opérations de rénovation de leurs bâtiments passés sous la forme de CPE, de REM ou de CREM. Seulement voilà, l'Etat a des poussées d'érythème rien que de penser qu'il va falloir peut-être sortir des sous. Et côté collectivités, entre mettre aux normes les ateliers des services techniques et inaugurer une école toute neuve avec des tralala, y a pas photons (lire notre article). « Il est mort le soleil, quand tu m'as quitté ». Bon allez, c'est la fin de cet édito héliocentrique, car il est temps de changer de disque. A la semaine prochaine, peut-être.

Jean-Marc Binot
(swing low, sweet chariot)