Edito 578

  • 19/02/2016
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Ça marmite sévère sur les premières lignes de la commande publique française, un vrai trommelfeuer. Qu’est-ce que ça dégringole ! Du gros calibre qui passe en miaulant comme à Douaumont ou au Mort-Homme. De quoi rendre complètement brindezingue la bleusaille. Les CRC ont ouvert le bal, crapouillotant à tout va. La communauté de communes d’Altkrich avec une simple demande de trois devis pour un marché d’assistance technique de son POS (lire notre info) et Levallois-Perret avec ses avenants qui ont bouleversé l’économie du contrat et des marchés non allotis (lire notre info) sont priées de rectifier le tir. Faut pas cherrer dans le mastic ! Le Conseil d’Etat a pris le relais, concentrant ses feux sur la ville de Bandol qui avait résilié un marché aux torts exclusifs de la société attributaire (lire notre info). Parti la fleur au fusil vers la cote 304, le SETOM de l’Eure est tombé sur un casque à pointe. Gilles Péllissier a en effet estimé qu’un pouvoir adjudicateur qui n’a pas rejeté une candidature ne peut plus se prévaloir d’une éventuelle irrégularité devant le juge pour faire échec au référé (lire notre article). Quant à ceux qui pensaient que le délit de favoritisme ne concernait que les achats soumis au Code, ils ont été hachés menu, un peu à l’image des chasseurs de Driant au Bois des Caures. Y a pas d’embusqués, a prévenu la Cour de cassation et l’article 432-14 du code pénal s’applique « à l’ensemble des marchés publics », y compris ceux de l’ordonnance du 6 juin 2005 (lire notre info). Face à cette offensive contentieuse, dans certaines guitounes, on estime dommage de ne pas appeler en renfort plus souvent le CCIRA ou la Médiation (lire notre article). Et puis il faut arrêter le bourrage de crâne : c’est désormais la fin des idées fausses sur le Tarn-et-Garonne (lire la chronique). Près du poste de secours, le soldat Alain Jossaud, un briscard,  est sorti de sa tranchée,  baïonnette au canon, pour dire ce qu’il pensait des groupements hospitaliers de territoire (GHT) et du plan concocté par l’état-major (lire notre invité du jeudi). Bon allez, voilà la relève qui se pointe, Genevoix pas d’autres solutions que d’arrêter de faire le zouave, même s’il est notoirement connu que ma collègue Lehma apprécie - c’est un euphémisme -  les poilus. A la semaine prochaine, peut-être.

Jean-Marc Binot
(on les aura)