Costard sur mesure

  • 24/03/2017
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Décidément, on est un grand nombre à mal choisir ses amis. Ou alors on fréquente les mauvais cercles (traduisez : pas le beau linge). Moi, par exemple, je n’ai aucun pote capable de régler des notes à plusieurs milliers d’euros, si d’aventure, dans un état second, je poussais la porte de tailleurs de luxe de la rive gauche. Quant aux acheteurs et acheteuses, soulagés que le seuil de 25 000 ne se soit pas retrouvé en slip (lire notre article), on imagine aisément la remontée de bretelles si les copains en question se révélaient finalement être des fournisseurs… qui sont réglés de plus en plus rapidement, si l’on en croit le dernier rapport de l’Observatoire des délais de paiement (lire notre article). De surcroît, acheter très cher du neuf, ce n’est plus vraiment à la mode alors que la tendance est à se serrer la ceinture et à promouvoir l’économie circulaire. Autorisé depuis 2012, l’achat de licences de logiciel d’occasion permet, par exemple, de faire des économies allant de 30 à 80 %. François-Xavier Beauval, manager de Usedsoft France, l’un des principaux fournisseurs de logiciels de seconde main, nous en dit plus sur ce bon plan (lire notre article). Ça ne signifie pas y aller les mains dans les poches et contractualiser sous le manteau, sans mise en concurrence, parce que les CRC goûtent peu l’exercice, même lorsqu’il s’agit de travailler avec un prestataire spécialisé dans la recherche d’économies (lire notre article). Je ne sais pas où Me Vincent Neveux fait confectionner ses complets-vestons mais en tout cas il mouille la chemise en se demandant si on peut encore parler d’un droit au recours effectif des concurrents évincés (lire notre article). Bon allez, j’arrête de rire sous cape parce qu’on va me reprocher de tirer sur les ambulances. A ce propos, la FHF n’a pas pris de gants, en militant ces dernières semaines pour que les GHT bénéficient d’une dérogation aux règles de la commande publique afin d’étendre des contrats à l’ensemble de ses membres du groupement. Comme elle risque de prendre une veste, mieux vaut piocher dans la boîte à outils et réfléchir à l’usage de l’article 139, bien que cela soit une autre paire de manches (lire notre article). A la semaine prochaine, peut-être.

Jean-Marc Binot