6 h 15. Le radio-réveil sonne le tocsin en crachotant noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Je me lève et je me bouscule, comme d'habitude. Aujourd'hui, histoire de bien démarrer la journée sans problème de carter, j'ai décidé de me préparer un bon jus de kiwi, en écoutant les nouvelles qui s'égrènent sur les ondes. On annonce en boucle que la compilation du chat sur le Code 2011 est enfin en ligne (il n'y a qu'à cliquer ici). Une dépêche tombe : dans le Puy-de-Dôme, un marché global s'est fait désosser par le SNSO, lequel a obtenu l'annulation des décisions de signer les contrats de réhabilitation de deux collèges qui n'avaient pas été allotis. Le conseil général (mao)rit jaune (lire notre article). En matière de transparence des critères de sélection des offres, il ne s'agit pas de noircir le tableau, mais un TA vient de se prononcer aux antipodes du Conseil d'Etat, prévient la station. Le juge du référé a donné raison à la personne publique qui n'avait pourtant mentionné aucune information sur le critère de la valeur technique dans son AAPC. Bref, le requérant a plaqué dans le vide (lire notre article). Je monte le son, car au Conseil d'Etat, le rapporteur public estime que le code n'impose pas au pouvoir adjudicateur de prévoir un critère lié à des exigences environnementales (lire notre article). Après une page de pub pour un tonifiant aux extraits de fougère, les infos continuent. « Le ministère de la Santé a dévoilé le programme de performance hospitalière pour des achats responsables. Piloté par la direction générale de l'offre de soins (DGOS), le plan vise à accélérer la professionnalisation de la fonction achats, capable de dégager de nouvelles marges de manœuvre financières pour des hôpitaux qui en ont bien besoin », grésille le poste (lire notre article). Je dresse l'oreille. Adjoint au maire de Toulon et président de deux CAO depuis dix ans, Robert Cavana est interviewé. L'élu a vu passer des centaines de marchés publics et une constante domine : les entreprises ne comprennent pas pourquoi elles ne sont pas choisies lorsqu'elles sont les moins chères… (lire notre invité du jeudi). Nouvelle page de réclame, cette fois pour la bière Steinlager, qui parraine la séquence économique. Le PDG de la société Mondial Formation explique pourquoi il pense que la carte achats est un moyen de développer son chiffre d'affaires avec le secteur public (lire notre article). Bon allez, j'arrête mes divagations sinon vous allez me black-lister. De toute façon, j'ai promis aux enfants de visionner La leçon de piano. Vu que nous sommes tous des citoyens responsables, on espère que les Bleus endigueront la marée noire, et qu'à Aotearoa, ça ne finira pas comme à Gallipoli. « Il n'est rien de si redoutable qu'une grande victoire, si ce n'est une grande défaite », pensait Wellington, duc qui n'habitait pas à Auckland. A la semaine prochaine.

Jean-Marc Binot (seigneur des anneaux)

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