
La lettre d'achatpublic.info n°477
Vingt-et-un millions d'euros offerts pour un seul départ à la retraite, après cinq ans d'ancienneté. Et bien moi, je dis chapeau. Comme il est difficile, pour le vulgum pecus, le commun des mortels si vous préférez, de bien réaliser ce que signifie concrètement ce misérable petit bas de laine, voici quelques indicateurs de comparaison glanés ici et là. C'est par exemple le total des gains réalisés par le réseau des acheteurs hospitaliers franciliens (GIP regroupant 134 adhérents) dans le cadre du programme Phare en 2013. C'est quasiment deux fois le budget annuel d'investissement de la direction des bâtiments du conseil général de Seine-Saint-Denis, dont la politique de performance pour les marchés de travaux vient d'être récompensée aux Trophées de la commande publique (lire notre article). Ou bien encore 20% des achats de la mairie de Lille, dont la nouvelle directrice, Elisabeth Monnin, est chargée de manager une équipe de trente personnes au profil hétérogène (lire notre invité du jeudi). C'est aussi l'équivalent du coût de 600 000 heures de travail d'un ouvrier français du BTP, et celui de plus d'un million d'heures s'il s'agit d'un travailleur détaché, concurrence déloyale qui provoque un ras-le-bol des PME de chez nous, débordées par les offres moins-disantes d'entreprises européennes (lire notre article). Cela représente 0,02% de la commande publique française en 2012, estimée à environ 75,5 milliards d'euros selon le dernier recensement de l'Observatoire économique de l'achat public (lire notre article). C'est par exemple quasiment ce que coûte annuellement à la nation la direction des affaires juridiques de Bercy (selon un rapport de l'inspection des finances en 2007), laquelle nous prépare un sacré choc de simplification. L'équipe de Jean Maïa envisage sérieusement de profiter de la transposition des futures directives européennes pour rassembler en deux lois tout le corpus des textes de la commande publique, et faire disparaître de la circulation le Code et les DSP (lire notre article). J'imaginais la tête déconfite de tous les acheteurs publics qui avaient fait le choix de commander cette année des Peugeot et des Citroën, réglés avec l'argent du contribuable, quand j'ai entendu, aux nouvelles, que le futur pêcheur à la ligne aurait renoncé au pactole promis. Pour promener Mimi, ma petite amie Mimi, et son jeune frère Toto, j'ai une auto. Je l'ai payée trois cents balles, chez Monsieur Annibal, le marchand d'occasions d' la rue de Lyon… A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


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