La lettre d'achatpublic.com n°200

  • 30/11/2007
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C'est avec quinze jours de retard sur le Beaujolais que le CPV nouveau est arrivé (lire notre article). Le dernier cru du vocabulaire commun européen des marchés publics sera-t-il suffisamment organoleptique pour faire tourner les sens des opérateurs économiques et aiguiser la concurrence au sein de l'Union ? Ou soûlera-t-il les pouvoirs adjudicateurs qui pourront le goûter pendant six mois à partir de sa publication officielle avant d'être obligé de l'adopter ? Les acheteurs apprécieront en tout cas la saveur fruitée d'une récente jurisprudence du Conseil d'Etat qui les autorise à exiger des entreprises qu'ils utilisent les formulaires DC 4 et DC 5 pour présenter leur candidature (lire notre article).
Alors que Pollutec a accueilli cette semaine l'espace « Buy & Care », salon des achats responsables, osons paraphraser André Malraux : l'achat public du XXIe siècle sera durable ou ne sera pas. Et même si le grand soir n'est pas pour demain, les petits ruisseaux font les grandes rivières. L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET) a demandé à ses fournisseurs de plateaux-repas de démontrer leurs efforts en matière d'insertion sociale et de respect de l'environnement (lire notre article) tandis que Nanterre l'audacieuse joue les éclaireurs en utilisant un critère « coût carbone » pour certains de ses marchés de fournitures (lire notre article). L'Etat, en retard d'un métro sur les collectivités locales pour l'achat socio responsable, mise sur l'entregent de Gérard Brunaud, chargé de mission à la MIFA afin de dynamiser les troupes (lire notre invité du jeudi).
Je finirai mon propos pour vous remercier de votre fidélité à l'occasion du 200e numéro de notre lettre hebdomadaire, dont la première édition remonte à juillet 2003. A l'époque, Jérôme Grand d'Esnon promettait la sortie de la première réforme du Code pour le mois d'octobre (voir notre relique). Comme le temps passe... Ainsi que le rappelait le poète satirique Nicolas Gilbert, « après l'art de faire de belles actions, l'art le plus glorieux est de les célébrer. »

Jean-Marc Binot