La lettre d'achatpublic.info n° 287

  • 16/10/2009
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Posons-nous la question : bien que né dans les beaux quartiers, un jeune homme tout juste âgé de 23 ans, étudiant « redoublant » en droit et fan de scooter, aurait-il une chance de décrocher un poste de responsable marchés publics dans un organisme public de belle taille ? Sans doute, le fringant damoiseau, rejeton d'une grande lignée, n'aurait pas grand mal à prouver au recruteur qu'il possède une aisance relationnelle naturelle doublée d'une merveilleuse aptitude à la négociation et à l'encadrement, qu'il a de l'appétence pour le travail en équipe, et qu'il adore gérer l'urgence… Encore faudrait-il que son CV passe la barrière des pré-requis indispensables. Prenons par exemple deux petites annonces récemment publiées par des communes des Hauts-de-Seine commençant par un N : la première, célèbre notamment parce qu'Antoine Parmentier y cultiva pour la première fois le tubercule de pomme de terre, exigeait une formation juridique supérieure en droit (Bac + 5 minimum), ainsi qu'une expérience pratique des marchés de 5 ans. La seconde, connue pour son université turbulente en 1968, souhaitait, pour sa part, un Bac+3 en droit public, expérimenté de surcroît. Ajoutons aux qualités du candidat idéal le goût du risque, omniprésent ainsi que le rappelle Michel Barrau, patron du SCPC (lire notre invité du jeudi) ; une vigilance permanente pour se tenir au courant de la perpétuelle réforme des textes - les trois derniers CCAG viennent de sortir (lire notre info)-, désormais régulièrement amendés par le Parlement (lire notre info sur les clauses en faveur des jeunes peu qualifiés) ou des récentes jurisprudences éclairant la qualification de concession (lire notre article) ou les informations données aux candidats (lire notre article). Mais comme le disait Socrate, « rien n'est trop difficile pour la jeunesse. »

Jean-Marc Binot

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