Dans toute classe, il y a les forts en thème, les appliqués, les besogneux, les paresseux et les cancres. L'enseignant les repère très vite. Cette année, trois élèves méritants, Antibes, le CHU de Fort-de-France et Strasbourg ont été récompensés par un Trophée de la commande publique (voir le palmarès complet). La capitale alsacienne a rendu une copie parfaite sur le thème : comment intégrer le développement durable dans un marché de restauration scolaire (lire notre article). Après les bons points, les bonnets d'âne. Car il y a aussi ceux qui n'écoutent pas l'institutrice, les chahuteurs qui ne révisent pas leurs leçons, les rois du hourvari qui ne préparent pas leurs devoirs. La présidence française de l'Union européenne mérite ainsi la férule et un « zéro de conduite » pour son carnet de notes comportant 12 marchés hors procédure, l'absence de mise en concurrence, sans oublier un magnifique avenant atteignant presque 100% du montant initial du marché. Vous en rêviez, l'Etat l'a fait (lire notre article). Il y encore les dyslexiques, dysgraphiques et autres dysphasiques. Confondant l'enveloppe de réponse et les chemises intérieures, une entreprise a invoqué la violation de l'article 57-V du Code et a été mise au piquet par le juge administratif (lire notre article). Lequel a aussi privé de récréation un autre candidat dont l'offre a été jugée incomplète et irrégulière, faute d'avoir rempli toutes les cases du BPU (lire notre article). Mais soyons indulgent. Le cours de commande publique est particulièrement hermétique et ses règles aussi absconses que la concordance des temps ou l'usage de l'imparfait du subjonctif. En ce début novembre, le professeur Palmier vous offre une session de rattrapage sur la publicité des critères (lire notre commentaire). Attention, il y aura interro la semaine prochaine…

Jean-Marc Binot

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