La lettre d'achatpublic.info n°442

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Le scandale de la viande de cheval dans les produits surgelés, auquel on peut ajouter le feu vert de l’Europe autorisant l’utilisation des farines animales pour nourrir les poissons, montrent, une fois de plus, que la course au profit et les impératifs économiques piétinent parfois sans état d’âme les aspirations de qualité partagées par tout à chacun. Mais, faut-il le rappeler, la qualité a un prix. Et si tout le monde est d’accord sur le principe, dans la pratique, c’est nettement moins évident… Les acheteurs en savent quelque chose. Derrière la valeur cardinale de l’offre économiquement la plus avantageuse, se cache parfois le moins disant, voire l’anormalement bas. Quand celui-ci s’invite à table, les acheteurs savent qu’ils vont manger leur pain noir. Pas facile en effet de trouver l’antidote à ce poison économique. La formule mathématique peut-elle neutraliser la ciguë ? Oui, mais comme agent de détection uniquement, pas d’exclusion  (lire notre article). En tout état de cause, si l’amer breuvage s’immisce parmi les liqueurs, la personne publique a l’obligation de demander des explications au contrefacteur suspect (lire notre info). La dématérialisation des marchés publics continue, elle aussi, de donner quelques aigreurs d’estomac aux entreprises comme aux acheteurs. Malgré déjà huit ans d’âge, elle reste une sorte de nouvelle cuisine appréciée par un petit groupe de consommateurs éclairés. Selon Françoise Vergriete-Matringes et Sabine Ayraud, auteurs d’un guide d’accompagnement des entreprises, la recette manque de quelques ingrédients pour devenir appétissante, parmi lesquels l’uniformisation des plateformes et des nommages de fichiers (lire l’invité du jeudi). La CGPME  attend pour sa part l’ouverture de « coffres-forts » électroniques pour réveiller les palais (lire notre info). Qualité encore au menu cette semaine, avec le pourvoi d’une société sur l’application des principes régissant les critères environnementaux devant le conseil d’Etat (lire notre article). Que peut-on exiger en la matière et comment les définir ? En voilà un beau sujet. Les toques étoilées du palais royal y travaillent. Espérons que leur réponse se boira comme du petit lait.