
Blob l’acheteur
J’ai une solution à l’irritant problème du recrutement d’acheteurs professionnels dans le secteur public (soit il n’y a pas de budget pour recruter, soit on ne trouve pas chaussure à son pied). Pourquoi ne pas demander aux laboratoires qui s’intéressent de très près au sort du Physarum polycephalum - médiatisé cette semaine sous le charmant surnom de Blob - de le croiser avec un Homo Sapiens Mapa. Vu les nombreux atouts de la petite bestiole, il n’est pas difficile d’imaginer les bienfaits de cette hybridation. D’autant que les DRH devraient l’apprécier. Pas d’accidents du travail, ni de risques psycho-sociaux : le Blob ne craint ni l’eau, ni le feu, et cicatrise instantanément. En outre, il suffit de lui donner sa ration de flocon d’avoine pour qu’il prolifère. Un petit marché à bons de commande afin de s’approvisionner en Chocapic, Coco Pops, Weetabix, Golden Graham (ou équivalent, sinon on va direct au contentieux) et voilà une équipe d’acheteurs segments au complet (le hic, c’est qu’il faudra trouver des bureaux pour tous les caser). Quoiqu’unicellulaire, le Blob se sort - les doigts dans le nez (qu’il n’a pas au demeurant) - d’un labyrinthe comme va l’être la mise en concurrence de l’occupation du domaine public (lire notre article). En dépit de l’absence de cerveau, il est capable d’apprendre et d’anticiper. Ce qui est appréciable quand on connaît l’omniprésence du risque pénal (lire notre article). Autre qualité qui vaut son pesant de cacahuètes, la petite bébête est le roi de la construction de réseaux. Idéal pour le sourcing (lire notre article) et le benchmarking. Cerise sur le gâteau, les Blob peuvent fusionner entre eux. De quoi régler d’innombrables tracas côté GHT et intercommunalités. En prime, il y a fort à parier que ces organismes mi-animaux, mi-plantes sont macron-compatibles. Les grincheux objecteront que le Blob n’a pas que des bons côtés. D’abord il ne sait que ramper, handicap plutôt gênant en cas de négociation avec les soumissionnaires. De plus, il cocote sévère. Dur dans ces conditions d’être en odeur de sainteté lors du dialogue avec les prescripteurs lorsqu’il s’agira de définir le juste besoin. Bon allez, j’interromps ces divagations dignes d’un film d’horreur et certainement conséquences de la canicule. A la semaine prochaine, peut-être.
Jean-Marc Binot
Jean-Marc Binot


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