
La lettre d'achatpublic.info n°394
Cette semaine, je suis allé en métro à la convention des acheteurs des opérateurs de l'Etat. Pas à la station Convention, ni à Opéra, mais à Bercy. Pourtant on y présentait Aida, un programme de benchmarking. Dans dix segments, des équipes devaient identifier des gains et des leviers en s'appuyant sur des bonnes pratiques déjà éprouvées. Les chœurs et l'orchestre n'étaient pas mal, vu qu'on leur demande, à terme, d'économiser 600 millions d'euros (lire notre article). Ensuite j'ai foncé jusqu'à Gare de Lyon. Impec, direct pour Palais-Royal. Au Conseil d'Etat, le rapporteur public invitait les sages à juger que le contrôle qu'exerce le juge de l'excès de pouvoir saisi d'une demande d'annulation de la décision de rejet d'une candidature est un contrôle de l'erreur manifeste d'appréciation (lire notre article). Un subtruque capable de vous faire charluter l'hypothalamus, aurait balancé la Zazie. Comme je n'étais pas loin, j'ai attrapé une correspondance pour la ligne 3, direction Pont de Levallois. Je suis descendu à Europe, histoire d'éplucher la définition de l'offre anormalement basse dans le projet de directive (lire notre info). Il fallait que je pousse jusqu'à Défense, pour en savoir plus sur la position de l'avocat Franck Perez. L'effaceur du seuil de 20 000 euros n'attaquera pas le décret de décembre 2011. Mais il attend au tournant les 15 000 du projet de loi Warsmann (lire notre article) que le Sénat a refusé d'examiner (lire notre info). Au retour, sur le quai, j'ai pas mal poireauté. Une voix inaudible a crachouillé qu'une panne de signalisation avait déclenché un arrêt de travail d'une certaine catégorie du personnel, à moins qu'il ne s'agisse du contraire. En ouvrant le journal, j'ai appris qu'un juge du référé avait procédé à une substitution de motifs en considérant que l'offre qui avait été écartée parce qu'elle n'était pas économiquement la plus avantageuse aurait du l'être au motif qu'elle était irrégulière (lire notre article). La rame était bondée, façon sardines sans l'huile. De quoi choper un hypospade. Le conducteur a prononcé la phrase fatidique : « veuillez ne pas gêner la fermeture des portes ». J'ai regardé ma montre car j'avais rencart à Jussieu, à l'université Paris VII, au PPP en dérapage incontrôlé, dixit Philippe Blandin, un architecte qui tire la sonnette d'alarme (lire notre invité du jeudi). Bref, ce n'est pas Gaité, ni la Concorde, c'est même plutôt Ternes, voire la rue des Boulets. Bon allez, terminus, tout le monde descend. C'est une Bonne Nouvelle car comme le dit Raymond Queneau : « tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire ». A la semaine prochaine, sauf si je m'arrête à Père-Lachaise.
Jean-Marc Binot (métro-boulot-dodo)
Sur le même sujet


Envoyer à un collègue
Offres d’emploi
Juriste commande publique (h/f)
- 16/07/2025
- CA Saint Germain Boucles de Seine
Responsable affaires juridiques et commande publique (h/f)
- 16/07/2025
- CA Saint Germain Boucles de Seine
Responsable de la commande publique (f/h)
- 01/07/2025
- Ville de La Teste de Buch
Nouveaux documents
TA Marseille 13 juin 2025 Société Provence location
-
Article réservé aux abonnés
- 18/07/25
- 07h07
CE 15 juillet 2025 Société Nouvelle Laiterie de la Montagne
-
Article réservé aux abonnés
- 17/07/25
- 11h07
TA Lille 7 avril 2025 Société Les compagnons du Nord
-
Article réservé aux abonnés
- 17/07/25
- 07h07
Les plus lus
[Interview] Simon Uzenat: «67 propositions pour éviter la sortie de route de la commande publique»
-
Article réservé aux abonnés
- 09/07/25 03h07
- Jean-Marc Joannès
[Interview] Luc Brunet : «Poursuites et condamnations des gestionnaires publics ? Un nouveau record à venir !»
-
Article réservé aux abonnés
- 10/07/25 06h07
- Mathieu Laugier
Commission d’enquête sénatoriale : une révision des procédures "commande publique" pas toujours convaincante
-
Article réservé aux abonnés
- 17/07/25 06h07
- Mathieu Laugier
Le « moment de vérité » : le volet commande publique du discours de François Bayrou
- 16/07/25
- 08h07
Marché public : une offre incomplète n’est pas nécessairement irrégulière… juge le Conseil d’Etat
-
Article réservé aux abonnés
- 04/07/25
- 05h07