La lettre d'achatpublic.info n°249

  • 19/12/2008
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La vie, c’est du théâtre. Et la réforme de la commande publique, un drame en trois actes avec sa part d’improvisation. Avant même les trois coups, l'auditoire avait été prévenu. Il y aurait du spectacle, du grandiose, avec la suppression du seuil des 90 000 euros ! Mais le programme n’a finalement pas été respecté. Le cadre existant a été maintenu au cours de l’acte 1 et la parution d’un décret cette semaine (lire notre article). Beaucoup de bruit pour rien, aurait pensé William Shakespeare.
Ce matin, le conseil des ministres a examiné deux nouveaux décrets, les actes 2 et 3 (lire notre info). Une sorte de Folle journée, façon Beaumarchais. Les « petits achats » passeront de 4000 à 20 000 euros. C’est l’Hôtel du libre échange de Georges Feydeau. Pour le reste, adieu le seuil de 206 000 euros des marchés de travaux et la CAO de l’Etat. Bienvenue à une enveloppe unique (candidature et offre), à la clarification du régime des avenants, aux délais de paiement à 30 jours pour les collectivités et au dialogue compétitif pour la conception-réalisation. D’autres représentations sont d’ores et déjà prévues. L’une d’entre elles se jouera au Parlement avec un (nouveau) projet de loi sur les contrats de partenariat. La « diversité » pourrait aussi entrer en scène (lire notre info). En revanche pas d’entracte pour les acheteurs de l’Etat à qui on demande de préparer un plan d’action « durable », sous peine de perdre certains crédits. A la manière de la cagnotte d’Eugène Labiche (lire notre article). Dans les coulisses, les CCAG, qui n’ont pas l’heur de plaire aux architectes (lire notre invité du jeudi), attendent leur tour. Le baisser de rideau n’est pas pour demain… En attendant, bonnes fêtes à tous.

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