Vous n'allez sans doute pas me croire, mais depuis mercredi, la troupe du Mapa Teatro est à l'affiche du festival d'Avignon. Ce qui me fait penser que le contentieux des marchés, c'est comme le théâtre, le pub irlandais ou le kiné, pour en sentir vraiment les effets, il faut y revenir souvent. En lever de rideau, je vous propose donc un TA sur le délai de validité des offres. Le pouvoir adjudicateur peut très bien décider de le proroger, à la condition toutefois qu'il ait recueilli l'accord de l'ensemble des soumissionnaires (lire notre invité du jeudi). J'ai noté deux autres avant-premières prometteuses. Au répertoire achat responsable, le lancement, par le Carcassonnais, d'un marché de gardiennage combinant les articles 14 et 53 va permettre l'embauche d'une personne en situation d'insertion. Le futur titulaire du marché devra s'engager à la former et à lui obtenir une carte professionnelle. On verra si c'est du Vilar ou du cochon (lire notre article). Je conseille aussi aux amateurs de spectacles futuristes une pièce montée par le ministère de l'Intérieur belge, lequel s'engage à acheter des EPI innovants avant commercialisation (lire notre article). C'est déjà l'entracte. Juste le temps de feuilleter l'instruction sur le contrôle des pièces de marché par le comptable public (lire notre info) et il faut déjà se rendre rue Cambon, où les représentations données valent toujours le déplacement. Et pas seulement pour le décor fastueux des ors de la République. Cette fois, la Cour des comptes a recommandé au ministère de Défense plusieurs pistes d'économies, parmi lesquelles l'externalisation de l'habillement et de la restauration, et le paiement en temps et en heure des fournisseurs, histoire de dégonfler les intérêts moratoires (lire notre article). Autre programmations sympa, les accords-cadres de prestations informatiques du SAE, avec des lots taillés sur mesure afin de permettre aux PME de monter sur scène (lire notre article), et la rédaction d'une convention de mutualisation d'un service marchés, avec un livret signé de l'avocat Pierre Le Bouedec (lire notre article). Maintenant, arrête ton char, René, me souffle mon webmestre valétudinaire sur un ton dramatique. Achevons donc cette tirade avant d'avoir une douleur diffuse dans le bras. De toute manière, j'ai obtenu un billet de faveur pour aller voir la compagnie des Brutes ambidextres dans une pièce inspirée de la vie de Raphaël. Le natif d'Urbino, pas le chanteur. A la semaine prochaine, peut-être…

Jean-Marc Binot